Sobriété énergétique. « Economiser ne fera pas tout » : les communes de montagne alertent Bercy sur les risques de l'hiver (1/3)

Station de ski

DOSSIER. A l'aube de la saison d'hiver, les communes de montagne qui demeurent les délégants des remontées mécaniques, ne sont pas inquiètes sur la manière d'atteindre les cibles de réduction fixées par le gouvernement. Elles le sont davantage sur un autre terrain. Car malgré les économies à réaliser, la volatilité des prix de l'électricité et le spectre du délestage font peser une nouvelle incertitude sur la filière, déjà éprouvée après deux années de crise sanitaire. Avec, en pointillés, la question de l'amortissement des charges au sein des forfaits de ski cet hiver.

Publié le 06-09-2022 par Marie Lyan

Jean-Luc Boch, président de l'ANMSM (Association Nationale des Maires des Stations de Montagne) et de France Montagnes, également maire de la station de La Plagne (Savoie), n'est pas inquiet sur le terrain des éco-engagements que devront prendre les stations cet hiver, pour participer à la bataille de la sobriété.

Cependant, c'est davantage sur la question de l'envolée des prix de l'électricité (qui ont franchi la semaine dernière le seuil des 1.100 euros le mégawattheure pour les contrats de gros en 2023), ainsi que celle de possibles délestages au courant de l'hiver qui effraient les communes. Celles-ci sont en effet les délégantes du service public assuré par les remontées mécaniques, qu'elles peuvent choisir ensuite de conserver en gestion directe ou de confier, selon la Loi montagne, à un opérateur privé.

Lire aussiSkier moins tard, se déplacer moins vite, développer les ENR : "toutes les pistes sont étudiées" par les stations (2/3)


Problème : cet hiver, elles seraient près de 70% à devoir renégocier également leur contrat triennal passé avec leurs fournisseurs d'énergie.

"Nous allons faire des efforts sur nos consommations, mais il faut que l'on nous garantisse en parallèle que l'on ne sera pas coupés en plein milieu de la journée ou que nous n'aurons pas affaire à un prix de l'électricité à 1.100 euros le mégawattheure. Sinon, ce serait la double peine. Si les prix ne sont pas bloqués, cela pourrait même empêcher l'ouverture de certaines stations", plaide Jean-Luc Bo

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités