Une chute provoquée par la perte du principal client

Scopelec assurait la pose de la fibre optique et l'entretien du réseau cuivre pour Orange. L'entreprise - premier groupe coopératif français - avait annoncé en novembre 2021, la perte de la majeure partie de ce marché, qui assurait 40 % de son chiffre d'affaires, entrainant ainsi sa mise en redressement judiciaire en septembre dernier.

Circet est choisi au détriment de Newscope

Six entreprises étaient candidates à la reprise de Scopelec (dont le le groupe Kyntus, ou le Toulousain Alsatis), mais les salariés portaient majoritairement l'offre Newscope, qui prévoyait la sauvegarde de 1.457 emplois. Ils avaient d'ailleurs demandé en septembre dernier au Président de la république, de se positionner au nom de la « souveraineté » en faveur de ce projet. Par ailleurs, la veille de l'audience, des représentants politiques, dont la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet et le député Nupes François Ruffin avaient appelé l'État à « prendre ses responsabilités ». Selon eux, la justice devait trancher entre deux « projets diamétralement opposés » : ceux d'entreprises « détenues par des puissances étrangères », et celle de Newscope soutenue par « 80 % des salariés ». Pourtant, le tribunal de commerce de Lyon, in finé, tranché en faveur de l'offre Circet - jugée la plus solide financièrement - qui va donc reprendre la majorité des activités de Scopelec et préserver 1.049 employés sur les 2.300 que comptait la coopérative.