Ponction sur les excédents de l'Unedic : le bras de fer se durcit entre le gouvernement et les partenaires sociaux

La prochaine seance de negociation unedic reportee

Cela tombe mal pour le gouvernement Borne. En pleine négociation sur l'assurance-chômage, dont Emmanuel Macron veut continuer de durcir les conditions et accroître le prélèvement sur les excédents du régime, les partenaires sociaux unanimes contestent les prévisions financières de l'Unedic. Selon eux, la dégradation à venir du taux de chômage, inévitable avec le refroidissement de l'économie, ne saurait justifier la ponction voulue par l'Etat. Un coup dur pour des finances publiques lourdement déficitaires.

Publié le 23-09-2023 par latribune.fr

Patronat et syndicats ont estimé vendredi que la trajectoire financière projetée par le gouvernement pour l'Unédic était irréaliste et envisagent de s'en affranchir pour négocier une nouvelle convention d'assurance chômage.

Suite à une première réunion de calendrier entre partenaires sociaux le 12 septembre, l'Unédic a présenté lors de cette deuxième séance de négociations ses propres prévisions, projetant un taux de chômage de 7,4% en moyenne pour 2024 et 2025, contre 7,0% et 6,4% pour le gouvernement.

Le gouvernement entend prélever sur les excédents de l'Unédic, qui dépendent du taux de chômage, entre 2 et 4 milliards d'euros par an pour financer les politiques publiques de l'emploi et de la formation ainsi que France Travail à compter du 1er janvier prochain.

Ce nouvel organisme aura en effet besoin de moyens supplémentaires pour l'accompagnement de près de deux millions d'allocataires du RSA dont il aura la charge, en plus des chômeurs.

Mais la ponction sur les recettes de l'Unédic, qui est lourdement endetté, va l'obliger à emprunter à court terme sur les marchés pour honorer ses échéances de remboursement, ce qui lui coûtera 800 millions sur quatre ans.

"Au moment où il est demandé à chaque entreprise de rembourser son PGE (prêt garanti par l'Etat contracté pendant la crise sanitaire), où il est demandé aux salariés et aux ménages de rembourser leurs emprunts immobiliers, on ne comprendrait pas que l'Etat s'arroge le droit de réemprunter pour ne pas honorer une dette",

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités