Pesticides: la controverse sur le bon indicateur au coeur de la révision du plan Ecophyto

Le gouvernement instaure des zones tampon pour l'utilisation des pesticides

Le gouvernement a promis aux agriculteurs de revoir l'indicateur historique du plan de réduction des pesticides, pour le remplacer par un outil de mesure européen. Mais ce dernier est fortement contesté.

Publié le 10-02-2024 par Giulietta Gamberini

La décision du Premier ministre de mettre « à l'arrêt » le troisième plan Ecophyto, annoncée le 1er février pour calmer les agriculteurs en colère, a été une douche froide pour les défenseurs de l'environnement. Mais son intention de « mettre en place un nouvel indicateur » les a autant, voire davantage, tétanisés. D'autant plus que quelques jours plus tard, dans La Tribune Dimanche, le ministre de la Transition écologique, tout en relativisant la suspension de la stratégie française visant à réduire de 50 % l'usage des pesticides d'ici à 2030, confirmait la volonté du gouvernement de revoir son outil de mesure historique.

« En matière d'utilisation des produits phytosanitaires, deux indicateurs différents existent : un européen et un français. Comment est-il possible d'avoir des règles communes entre les divers pays d'Europe sans avoir les mêmes indicateurs ? Ce n'est pas satisfaisant, y compris du point de vue écologique », a déclaré Christophe Béchu.

Depuis son lancement en 2008, au lendemain du Grenelle de l'Environnement, le plan Ecophyto se fonde en effet, pour évaluer les progrès dans le recours en France aux produits phytosanitaires, sur le Nodu (Nombre de doses unités). Défini avec l'ensemble des parties prenantes, cet indicateur complexe revient à diviser la masse de substances phytopharmaceutiques vendues par une dose maximale homologuée par application et par substance.

Il mesure donc le « nombre moyen de traitements (annuels, ndlr) », explique sur son site le mi

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