Claire Hédon, la Défenseure des droits nommée en 2020 pour six ans, a publié au Journal officiel un rapport concernant Leroy Merlin et un cas présumé de discrimination. D'après les plaignants, un couple homosexuel, le comportement de la direction du magasin qui les employait aurait changé après la découverte de leur relation amoureuse. 

Leroy Merlin nie les faits

Lorsque « Y » (dans le rapport) a été embauché en 2021, la direction du magasin n'était pas au courant qu'il était en couple avec « X ». C'est un test positif à la COVID-19 et la liste des cas contacts qui va permettre à la direction de découvrir le lien qui unit les deux employés. Selon ces derniers, leurs plannings auraient ensuite été modifiés afin qu'ils n'aient aucun jour de repos commun. Le CDD de Y n'a en outre pas été renouvelé et les demandes de mutation et de rupture conventionnelle de X auraient été ignorées. Ce dernier a finalement abandonné son poste en juin 2021 et a été licencié en juillet 2021. D'après le rapport publié par la Défenseure des droits, Leroy Merlin n'a pas nié avoir pris en compte le lien qui unissait les deux employés conformément à un « usage interne » (les liens amoureux/de parenté peuvent, selon le concurrent d'Ikea, « entraîner un manque de contre-pouvoir »). Leroy Merlin reproche aussi aux amoureux de ne pas avoir indiqué être en couple. Or, selon la Défenseure des droits, « les salariés n'ont aucune obligation de préciser la teneur de leur relation » tandis que l'employeur n'a pas le droit de se baser sur la situation de ces derniers pour prendre des décisions les concernant. En novembre 2022, Claire Hédon a demandé une « juste réparation » de la situation à Leroy Merlin qui refuse de répondre à la requête (d'où la publication du rapport au JO) et de revoir ses pratiques, continuant de nier les faits qui lui sont reprochés.