« La faiblesse de notre économie et nos querelles politiques freinent Madagascar » (Andry Rajoelina)

Andry Rajoelina

ENTRETIEN - Premier producteur de vanille au monde et exportateur de ressources minières telles que le nickel et le cobalt, mais dont le taux de pauvreté reste au-dessus des 70%, Madagascar s’apprête à passer un tournant décisif avec la présidentielle dont les deux tours sont prévus le 16 novembre et le 20 décembre. Candidat à sa propre succession face à une dizaine d’opposants, Andry Rajoelina revient sur la situation économique de la Grande île.

Publié le 13-11-2023 par Ristel Tchounand

LA TRIBUNE AFRIQUE -A la veille du premier tour de la présidentielle à laquelle vous êtes candidat à votre propre succession, les différents candidats s'activent dans un climat plutôt tendu. Comment abordez-vous cette étape ?

ANDRY RAJOELINA - J'aborde cette étape avec confiance et détermination, ma campagne électorale se déroule à un rythme accéléré en visitant le maximum de districts, afin de partager avec la population ma vision et réaffirmer ma ferme volonté de servir le peuple malagasy. A chacun de mes déplacements je rencontre une foule enthousiaste, convaincue par mes réalisations et qui souhaite que je poursuive le développement de Madagascar et les réformes utiles à l'intérêt général.

Avant d'accéder au pouvoir en 2018, vous promettiez notamment d'améliorer le climat des affaires en créant une banque d'investissement pour réduire le coût du crédit mais aussi de sécuriser les eaux territoriales, de professionnaliser les activités de pêche. Vous envisagiez également la construction d'une raffinerie pétrolière pour tirer parti du potentiel en la matière ou encore de faciliter l'investissement hôtelier... Cinq ans plus tard, qu'en est-il ? Quel bilan dressez-vous ?

D'abord le contexte est important lorsqu'il s'agit de faire le bilan, personne n'a imaginé en 2018 ou en 2019 que le monde allait connaître une crise sanitaire qui a provoqué des bouleversements socio-économiques importants, notamment une récession mondiale évaluée à - 4,4% selon le FMI en 2020. Pour un pays

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