Marseille, ville particulièrement meurtrie

Si de nombreuses villes françaises se sont embrasées, la cité Phocéenne a été particulièrement touchée par les violences urbaines ayant suivi la mort du jeune Nahel, tué par un tir de police en juin dernier... Près de 400 commerces dont de grandes enseignes telles que Boulanger, ou Bouygues Télécom, mais aussi de petits magasins de détail, tout comme des brasseries et restaurants ont subi des dégâts considérables. La Chambre de commerce et d'industrie des Bouches du Rhône, présidée par Jean-Luc Chauvin, a estimé le coût cumulé de leurs indemnisations à environ 100 millions d'euros. Selon elle, ces émeutes "ont conduit à des fermetures préventives et/ou prématurées des commerces durant la période des soldes d'été" qui se terminaient hier mardi.

Compenser les pertes

Dans un communiqué, Christophe Mirmand, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé hier mardi avoir prolongé jusqu'au 27 aout inclus, arrêté autorisant l'ouverture le dimanche de tous les commerces de détail qui le souhaitent. "Cette ouverture dominicale a pour objet de permettre de compenser les baisses d'activité et de chiffres d'affaires subis durant les violences urbaines", explique ainsi la préfecture du département. Et d'ajouter, d'une part que cette autorisation a été prise "sur demande d'organisations professionnelles", et, d'autre part, que les salariés qui travailleront ces dimanches le feront "dans le respect des droits et compensations (...) prévus par le code du travail".