JO 2024 : « J'ai le souci majeur qu'il n'y ait pas deux Seine-Saint-Denis » Stéphane Troussel, président du département)

Stéphane Troussel

GRAND ENTRETIEN. Président (PS) du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis depuis 2012, Stéphane Troussel martèle ses exigences vis-à-vis des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Quelles seront les retombées de l'événement sportif pour le département le plus pauvre de France métropolitaine ?

Publié le 19-12-2022 par César Armand

LA TRIBUNE - Vous venez de voter le budget 2023 du département de la Seine-Saint-Denis avec 457 millions d'euros d'investissements, soit 12,1% de plus par rapport à 2022. Alors que les dépenses d'énergie grèvent les budgets des collectivités locales, comment avez-vous fait ?

STEPHANE TROUSSEL - Grâce à la recentralisation au niveau de l'Etat du financement du revenu de solidarité active (RSA) depuis le 1er janvier 2022. Cela nous permet de retrouver de nouvelles marges de manœuvre et de prévoir pour 2023 des investissements à hauteur de 457 millions d'euros, ce qui est inédit pour notre conseil départemental. Cela nous permet notamment de flécher 46 millions d'euros vers notre nouvelle politique pour l'insertion des allocataires du RSA.

Dans le même temps, vous avez refusé, le 13 décembre, participer à l'expérimentation de « France Travail » lancée par l'Etat pour mieux accompagner les locataires du RSA. Pourquoi ?

Le RSA est un droit social. Je veux bien participer à une expérimentation, mais cette dernière ne doit pas s'appuyer sur des propos de campagne simplificateurs (lors de la dernière campagne, le président-candidat Macron avait déclaré vouloir conditionner le RSA à « l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine pour une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle », Ndlr). Elle doit réellement accompagner les allocataires. Aussi, j'ai notamment posé comme condition que le conseil départemental reste maître de l'orientation de l'allocataire. A

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