Victoire ! L'ALU, pour Amazon Labor Union (en français le Syndicat Amazon), est né, une première aux États-Unis. À New York, les employés de l'entrepôt JFK8 étaient plus de 2 650 à cocher la case « oui » et environ 2 130 à opter pour le « non ». Christian Smalls, président du syndicat, a pour l'occasion ouvert une bouteille de champagne. « Les gens ont parlé aujourd'hui, ils veulent un syndicat. »

David contre Goliath

Avec un brin d'ironie, Christian Smalls a remercié Jeff Bezos d'être allé dans l'espace. « Pendant qu'il était là-haut, on a pu monter un syndicat. » Et les employés du groupe américain ne sont pas les seuls à  savourer cette victoire. Joe Biden, président des États-Unis, est lui-aussi « heureux  que des salariés s'assurent d'être entendus pour les décisions importantes », comme indiqué par sa porte-parole Jen Psaki. L'organisation syndicale a été créée il y a environ un an et représentera désormais les employés de cet entrepôt. Lors de l'annonce des résultats, des applaudissements ont retenti tandis que des employés d'autres entrepôts ont aussi salué cette victoire. En tout, 8 325 personnes ont été appelées à voter dans une tente dédiée entre le 25 et le 30 mars. Un peu plus de la moitié a donc choisi de se prononcer sur la question. La prochaine étape ? Convaincre le centre de tri LDJ5, voisin de JFK8. Rappelons qu'aux États-Unis, Amazon, GAFA comme Google, Meta, Microsoft et Apple, fait partie des plus gros employeurs. Mais face à ce géant aux plus de 30 milliards de dollars de revenus en 2021, les employés ont prouvé que l'union fait la force.