En Corse, Emmanuel Macron en tenue « girondine »

Le president francais emmanuel macron au palais de l'elysee

La visite du chef de l’État ces 27 et 28 septembre est guidée par les commémorations du 80e anniversaire de la Libération de la Corse. Mais les nationalistes espèrent des avancées concrètes sur le statut d’autonomie à l’occasion de sa prise de parole ce jeudi devant l’assemblée des élus.

Publié le 27-09-2023 par Jean-Marc Rafaelli

À ce jour, l'autonomie est à la Corse ce que le « Pacte girondin » est à Emmanuel Macron : une fiction fantasmée. La visite du Président de la République dans l'île mercredi et jeudi pourrait changer la donne sans pour autant la bouleverser car on imagine mal que la réalité puisse dépasser la fiction. Pourtant, le candidat à la présidentielle de 2017 avait fait de ce pacte le credo de sa campagne pour insuffler à la décentralisation un élan qu'elle n'a pas connu depuis 40 ans et l'avènement de François Mitterrand au pouvoir grâce auquel la Corse avait été dotée de son premier statut particulier dit « Defferre ».

Le 24 février dernier, au beau milieu du processus de dialogue, poussif et chaotique, entre les élus de la Corse et Gérald Darmanin, dûment mandaté par l'Élysée pour débroussailler le chemin censé mener à l'autonomie, Emmanuel Macron avait fait irruption Place Beauvau. Une intrusion inattendue mais appréciée de la délégation insulaire car le Président avait confirmé sa volonté d'inscrire la Corse dans la Constitution dans la perspective de la grande réforme des institutions qu'il espère, après déjà deux tentatives avortées, obtenir du Parlement réuni en Congrès à Versailles avant la fin de l'année 2024. La Corse bénéficierait ainsi d'une fenêtre de tir dans cette opération d'envergure de dépoussiérage institutionnel : participation citoyenne accrue, dévolution de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales, dose de proportionnelle dans la désignation des députés

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