Economie de guerre : Sébastien Lecornu enfile sa tenue de combat

Le ministre francais des armees, sebastien lecornu, au palais de l'elysee a paris

Dans le cadre de l'économie de guerre, Sébastien Lecornu se dit prêt à recourir à « des réquisitions, le cas échéant, ou de faire jouer le droit de priorisation » si les « cadences et les délais de production » n'étaient pas tenus par les industriels.

Publié le 27-03-2024 par Michel Cabirol

« Ce n'est certainement pas une menace » mais cela y ressemble pour les industriels de l'armement français. Le ministre des Armées a été clair mardi lors de sa conférence de presse consacrée à l'économie de guerre et inédite en présence de tous les chefs d'état-major. Très clair même. Dans le cadre de l'économie de guerre, Sébastien Lecornu se dit prêt à recourir à « des réquisitions, le cas échéant, ou de faire jouer le droit de priorisation » si les « cadences et les délais de production » n'étaient pas tenus par les industriels. Des réquisitions, qui ont été permises par la Loi de programmation militaire (LPM) adoptée à l'automne, seraient opérées par le ministère pour les besoins des armées françaises ou d'un pays allié en guerre - « nous y sommes », a-t-il fait valoir. Ces réquisitions pourraient concerner des personnels, des stocks ou encore des outils de production.

La réquisition est « l'outil le plus le plus dur de l'arsenal juridique dont nous disposons. Pour l'instant, il n'est pas sur la table. Je l'ai cité parce qu'il existe », a souligné le ministre.

« Personne ne comprendrait que le ministre des Armées ne fasse pas jouer ses pouvoirs de police pour augmenter le cas échéant les productions de missile Aster ou d'obus de 155 mm. Ces questions de réquisition et de pouvoir de police sont clairement sur la table au moment où je vous parle », a expliqué le ministre. Pour autant, Sébastien Lecornu a constaté que depuis deux ans des efforts avaient été réalisés par les

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