Sauvée pour mieux renaitre

Initialement, l'entreprise Blade, éditeur du service de cloud computing Shadow, avait vocation à permettre aux « gamers » de jouer aux jeux vidéo dernier cri depuis un vieil ordinateur. Mais le « PC dans le cloud » atteignait vite ses limites et l'entreprise se retrouvait en 2021, au tribunal de commerce... Lequel était chargé de statuer entre deux offres de reprise ; l'une émanant d'Octave Klaba, milliardaire d'origine polonaise, fondateur, président du conseil d'administration et directeur général de l'hébergeur OVHcloud jusqu'en 2018, l'autre de six salariés soutenus par Xavier Niel. C'est le premier qui emportait les faveurs du tribunal, un communiqué annonçant alors : « Ainsi, l'aventure de Shadow va se poursuivre. [  ] Cette opération nous donne même l'occasion de l'accélérer. Pendant cette période de transition, nous continuerons de développer notre technologie et d'assurer le meilleur service à nos utilisateurs et notre communauté, qui sont la clé de réussite du projet ».

« Créer un leader européen et souverain des services collaboratifs via le cloud »

Alors qu'Octave Klaba, vient tout juste de confirmer le rachat de Qwant via son fonds Jezby Ventures, et la création de Synfonium, futur champion européen du cloud, l'annonce des nouvelles ambitions de Shadow n'est certainement pas le fruit du hasard... Éric Sèle, le DG de l'entreprise, a d'ailleurs indiqué vouloir : « démocratiser l'accès à une technologie numérique responsable et performante pour les professionnels et le grand public ». Et même ... « créer un leader européen et souverain des services collaboratifs via le cloud qui répondent à chacun des besoins des Français et des Européens. ».