Catastrophe aérienne évitée de justesse : l'organisation des temps de repos des aiguilleurs du ciel dans le viseur du BEA

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C'est un sujet qui est revenu plusieurs fois sur le devant de la scène depuis plusieurs années, mais cette fois-ci, les turbulences risquent d'être fortes. En travaillant sur un incident grave, à savoir une collision évitée entre un avion de ligne et un appareil de tourisme sur l'aéroport de Bordeaux l'an dernier, le BEA a publié un rapport très salé sur les contrôleurs aériens. Ou plus exactement sur l'organisation parallèle du travail qui leur permet d'adapter leurs horaires, voire de rester chez eux. C'est le système des clairances. Et celui-ci aurait contribué directement à l'incident en question.

Publié le 27-12-2023 par Léo Barnier

Cela s'est joué à seulement 50 mètres. Il y a un an, presque jour pour jour, le 31 décembre exactement, un A320 de la compagnie britannique Easyjet est passé tout près d'une collision avec un avion de tourisme DR400 lors de son atterrissage sur l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Si l'événement, qualifié d'incident grave, est passé relativement inaperçu au moment des faits, le rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) pourrait créer bien plus de remous. Le document, qui vient de paraître, pointe le nombre insuffisant de contrôleurs dans la tour de l'aéroport ce jour-là comme facteur contributif à l'incident, mais surtout il juge que ce manque est dû à une « organisation parallèle du travail » généralisée au niveau national. De quoi créer de sacrées turbulences dans les couloirs de la Direction des services de la navigation aérienne (DSNA), entité de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) chargée du contrôle aérien.

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Un avion oublié sur la piste

Le 31 décembre donc, un chef de tour et une contrôleuse prennent leur service à 7h30, rejoints par un troisième contrôleur vers 10h comme le rapporte le BEA. A l'heure des faits, ce dernier gère quatre positions en même temps à savoir les avions au sol, au parking et au roulage jusqu'à la piste (LOC et SOL), les approches (APP) et le secteur d'Information de vol (SIV, qui

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