« Casino, c'est Saint-Etienne et Saint-Etienne, c'est Casino », la grande inquiétude des salariés stéphanois sur l'avenir du groupe

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Plus de 1.000 manifestants ont exprimé leur inquiétude et leur colère ce mardi dans les rues de Saint-Etienne (Loire). La vente potentielle de l'ensemble des hypermarchés et supermarchés du groupe Casino suscite de vives inquiétudes sur le maintien du siège social à Saint-Etienne. Celui-ci emploie environ 1.500 collaborateurs. Sa disparition aurait un impact extrêmement fort sur une ville qui avait su se relever après les grandes crises industrielles, détruisant des milliers d'emplois. Reportage.

Publié le 06-12-2023 par Stéphanie Gallo Triouleyre

Il est 14 heures ce mardi, devant le siège social du groupe Casino à Saint-Etienne (Loire). Comme de nombreux salariés, Louis Billone rejoint d'un pas pressé son poste de travail, au service informatique, après être allé manifester le matin-même son inquiétude dans les rues du centre-ville, aux côtés d'un millier de manifestants rassemblés derrière les cinq organisations syndicales de Casino. Son inquiétude porte sur l'avenir du groupe en général, et sur celui du siège social stéphanois plus particulièrement. Ce dernier emploie environ 1.500 collaborateurs (chiffre approximatif tant les données communiquées par le groupe à ce sujet sont floues et fluctuantes). A 49 ans, cela fait 22 ans que Louis Billone travaille pour Casino. Pour lui, la situation est un crève-coeur. Résigné, il est persuadé que son emploi va disparaître, il n'a pas encore épluché les offres d'emplois mais il envisage de chercher une voie de rebond dans une autre entreprise ou, pourquoi pas, de revenir à ses premières amours, l'Education Nationale.

« Nous avons un outil de travail qui fonctionne et qui a un potentiel. La preuve, c'est que des repreneurs viennent frapper à la porte. Notre problème c'est la gestion. Je suis écoeuré, je ne comprends pas comment les banques ont pu suivre aussi longtemps alors que nous, pour un simple prêt immobilier, on nous interdit d'aller au-delà de 30% de nos revenus... ».

« Gardez les supermarchés et les hypers, et nous serons tous derrière vous »

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