Une condamnation pour « corruption passive et trafic d'influence »

Celui qui a exercé la fonction de secrétaire d'État chargé des Sports, et qui dirige (vice-président) la fédération internationale de rugby, ainsi que la fédération nationale française (président), est ébranlé par une décision de justice tombée ce mardi... Bernard Laporte a en effet été condamné par le Tribunal de Paris, à deux ans de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende. Poursuivi pour six infractions, il a été reconnu coupable de cinq d'entre elles, dont la corruption passive et le trafic d'influence au profit du propriétaire et président du Montpellier Hérault Rugby (MHR), Mohed Altrad, lui-même condamné à dix-huit mois de prison avec sursis, et 50 000EUR d'amende.

Quid de ses fonctions à la tête des fédérations ?

La World Rugby a indiqué, dans un communiqué avoir « prisnote de la décision prise par son vice-président Bernard Laporte de se retirer temporairement et volontairement de toutes les fonctions occupées au sein de la gouvernance de la fédération internationale, avec effet immédiat, suite à sa condamnation par le tribunal français dans le cadre d'une affaire nationale ». Pour ce qui concerne la Fédération française, Bernard Laporte ayant fait appel, sa peine complémentaire d'interdiction d'exercer l'activité de président de la FFR, pour une durée de deux ans, n'est pas immédiatement exécutoire. Cependant, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a estimé à l'annonce de la condamnation de Bernard Laporte, que celle-ci  "fait obstacle à la poursuite de sa mission à sa tête à moins d'un an de la Coupe du monde de rugby en France".