Il y a quelques jours, Atos annonçait son plan de scission en deux sociétés distinctes : Atos et Evidian. Et il semblerait que le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance ainsi que la DGA (direction générale de l'armement) soient en faveur de la reprise des activités de cybersécurité d'Atos par Thales. C'est en tout cas ce qu'affirme BFM Business.

Créer un champion français

Selon le site spécialisé dans l'économie, Bercy laisse Thales « manoeuvrer » afin de « créer un champion français dans le secteur ». « Patrice Caine n'aurait jamais mené une offensive dans des domaines aussi sensibles sans l'aval de ses grands actionnaires » a indiqué une source citée par BFM. « Un patron qui a l'État comme actionnaire de référence ne se lance pas sans son feu vert » a fait savoir une autre source. Thales, dont 25,7 % du capital est détenu par l'État, aurait donc le soutien de Bercy. Et qu'en est-il d'Orange et d'Airbus, qui seraient également intéressés par les activités de cybersécurité d'Atos ? Pour l'instant, les deux groupes ne souhaiteraient pas aller plus loin. Airbus préfère se développer dans le domaine de la cybersécurité via des partenariats. Et, chez Orange, ce n'est pas une priorité alors que les deux dirigeants du groupe viennent d'être remplacés. Thales, de son côté, s'intéresse aux activités de cybersécurité d'Atos depuis environ une année. En février dernier, il s'associait même à Bain (fonds américain) pour racheter Atos.