Une condamnation en appel

En 2012, les dépenses de campagne du président Sarkozy (2007-2012), candidat à sa réélection avaient atteint la somme de 43 millions d'euros, soit près de deux fois plus que le plafond autorisé. À l'époque, l'UMP avait masqué ce dépassement via un système de fausses factures réalisées par la société Bygmalion. Des faits pour lesquels Nicolas Sarkozy avait écopé d'un an de prison ferme lors de son jugement en première instance, il y a trois ans. Hier mercredi, la cour d'appel de Paris s'est prononcée pour un emprisonnement d'un an, dont six mois avec sursis.  « La partie ferme de sa peine sera aménagée », a précisé la présidente du tribunal, ajoutant que la cour était « revenue au quantum requis en première instance par le ministère public ». Jérôme Lavrilleux, l'ex-directeur adjoint de la campagne, également jugé en appel, a pour sa part, écopé de deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis.

... Et un pourvoi en cassation

"L'arrêt rendu ce jour par la cour d'appel est hautement contestable (...) le raisonnement est en pleine contradiction", a déclaré Me Vincent Desry, avocat de Nicolas Sarkozy, annonçant le pourvoi en cassation de son client. Différents soutiens politiques ont également été exprimés hier mercredi. Le conseiller régional LR des Hauts-de-France, Sébastien Huyghe, a notamment déclaré sur franceinfo : "Je suis persuadé de son innocence. [ ] "Je ne peux m'empêcher de penser qu'on assiste à une chasse à l'homme de Nicolas Sarkozy, d'un point de vue judiciaire".