Les familles Porsche et Piëch sont les actionnaires majoritaires de Volkswagen. Mais alors que l'introduction en Bourse de Porsche approche, elles souhaiteraient avoir plus de contrôle au sein du groupe automobile allemand. Pourquoi ? Afin de redorer son image.

Des familles très impliquées

Selon des sources, les familles Porsche et Piëch voudraient tourner la page Herbert Diess, le directeur général sortant. « Ils veulent garder un oeil plus attentif sur la mise en oeuvre des orientations stratégiques » a ainsi fait savoir une personne proche du dossier. Une autre source a déclaré que « les familles sont activement impliquées - une capacité dont on les a longtemps crues incapables ». La preuve ? Le choix d'Oliver Blume en tant que président du directoire de Volkswagen. Si cette nomination a suscité des critiques, elle prouve le poids des deux familles dans la prise de décisions au sein du groupe automobile européen. Herbert Diess, quant à lui, a travaillé au sein de Bosch avant d'être embauché par BMW. Il a été lié à deux scandales, celui des moteurs diesel truqués et celui du  « EBIT macht frei ». Lors d'une réunion de cadres, il avait prononcé cette phrase à plusieurs reprises. Or, elle est une allusion directe au slogan nazi « Arbeit macht frei » (le travail rend libre) affiché sur les portails de plusieurs camps d'extermination.