La Redoute : le spectre du dépôt de bilan

En fin de semaine dernière, les syndicats faisaient planer sur La Redoute et ses 3500 salariés le spectre du dépôt de bilan. Une manoeuvre risquée, visant à accroître leur marge de négociation sur le protocole d'accord concernant le plan social. Ce mardi 25 mars, la CFDT vient d'annoncer son intention de signer le protocole d'accord de la direction. Une manifestation de bonne volonté qui devrait contribuer à l'apaisement des tensions, après plusieurs épisodes particulièrement tendus, à l'instar des menaces de mort proférées à l'encontre du délégué central CFDT de La Redoute, Jean-Claude Blanquart. La menace du dépôt de bilan, crédibilisée par un courrier adressé vendredi aux syndicats par l'administrateur judiciaire nommé dans le cadre de la cession, aura donc eu raison de l'ultimatum lancé par les délégués du personnel.

Reprise de La Redoute par ses dirigeants

Dans ces conditions, la cession de La Redoute à ses dirigeants, Eric Courteille et Nathalie Balla, devrait se poursuivre dans un climat bien plus serein. Les syndicats ont obtenu 2 concessions majeures de la part de la direction : le blocage de 180 millions d'euros consacrés aux mesures sociales dans une fiducie jusqu'en 2024, et le retrait du chapitre sur l'organisation du travail. A noter que le plan social prévoit 1178 suppressions de postes, avec un maximum de 250 départs contraints et de 685 départs en pré-retraite. Kering pourrait ratifier la cession de La Redoute dans les prochaines semaines.