430 emplois supprimés en France

Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs et d'équipements électroniques a annoncé ce matin dans un communiqué de presse l'arrêt de son activité de fabrication de décodeurs numériques. Des suppressions de poste en découleront, fort logiquement. Selon l'entreprise, cette décision va impliquer « un réalignement global des effectifs qui pourrait affecter environ 1.400 salariés dans le monde, dont environ 430 en France via un plan de départs volontaires, environ 670 en Asie et environ 120 aux Etats-Unis ».

Le groupe d'électronique de pointe, au capital duquel les états français et italien sont présents, chacun à hauteur de 13,77%, voyait sa division Digital Product Group perdre de façon chronique de plus en plus d'argent, ce qui l'a conduit, après plusieurs années de tentatives pour la relancer, a mettre un terme définitif à l'activité.

Pertes récurrentes

Rien, en effet, n'avait fonctionné. Ni la montée en gamme ni les efforts de R&D pour aboutir à des produits d'un niveau technologique supérieur à ceux de la concurrence. Selon le communiqué de STMicroelectronics, « L'adoption plus lente que prévue des produits de pointe et la concurrence accrue dans l'entrée de gamme, combinées au haut niveau d'intensité de R&D nécessaire, ont conduit cette activité à des pertes significatives au cours des dernières années ».

Dès 2016, ce sont 1100 postes qui seront supprimés, dont 150 dans l'hexagone. En France, toutes les suppressions de postes doivent prendre la forme d'un plan de départ volontaire. Il n'en sera pas de même dans les autres pays, et un plan social a donc été décidé, et sera proposé aux organisations représentatives des salariés. Ce plan devrait coûter au spécialiste des semi-conducteurs 170 millions de dollars, mais ce coût sera intégralement compensé par la suppression des pertes de la division DGP.