Un démarrage correct, suivi d'un net ralentissement

Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina... Autant d'enseignes textiles en proie a des difficultés (certaines à l'instar de Camaïeu ayant abouti à la liquidation), qui témoignent à quel point le secteur a été fragilisé par la pandémie, l'inflation, ou encore la hausse des charges. Les commerçants plaçaient donc de gros espoirs dans cette période de soldes estivales, qui a été portée par le gouvernement à cinq semaines, pour tenter de compenser l'effet des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier fin juin. Pour autant, la chambre du commerce de Paris (CCIP) a dressé un bilan « mitigé » de ce rendez-vous estival. D'après les données qu'elle a communiquées, et celles fournies par le cabinet d'Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Commerce, si 54 % des commerçants parisiens ont enregistré des résultats supérieurs ou égaux aux soldes de 2022 ; et qu'au niveau national, « les deux premières semaines ont bien fonctionné » ; il s'en est ensuite suivi « un ralentissement très net ».

Les entreprises de proximité particulièrement pénalisées

Marc Sanchez, le directeur général du syndicat des indépendants (SDI), a pointé des résultats « assez négatifs pour les entreprises de proximité ». Les chiffres provisoires fournis par les adhérents indiquent ainsi une baisse de fréquentation de 15 % à 20 % par rapport à 2022.