Effet calendaire

Dans un communiqué de presse publié ce matin, le groupe français de spiritueux Rémy Cointreau a annoncé ses résultats pour les neuf premiers mois de son exercice décalé 2017-2018, clos fin décembre. Son chiffre d'affaires atteint 862,1 millions d'euros, ce qui représente une croissance organique de 5,5 %, à taux de change et périmètre constants. En revanche, pour le troisième trimestre, d'octobre à fin décembre, la croissance organique affiche une progression plus faible, puisqu'elle se limite à 3,2 %.

Toutefois, selon le communiqué du groupe, ce tassement de la croissance s'explique par un effet calendaire sur le marché chinois, particulièrement dynamique et important pour le groupe dans le domaine des ventes de cognac, notamment. En effet, le fait que le Nouvel An chinois intervienne plus tard que l'an dernier dans l'année 2018 explique que les bases de comparaisons par rapport à l'exercice 2016-2017 soient défavorables pour ce troisième trimestre de l'exercice en cours. Si on la retraitait de cet effet calendaire, la croissance organique s'élèverait en effet à 6 %.

Croissance solide dans le monde

En ce qui concerne les différentes marques du groupe et leurs performances respectives sur les neuf premiers mois de l'exercice, la maison de cognac Rémy Martin continue d'être la locomotive de la croissance du groupe, avec une progression de 11,5 % du chiffre d'affaires. En revanche, les marques de liqueurs et de spiritueux accusent un repli de 3,8 %, tandis que les marques partenaires distribuées par Rémy Cointreau plongent de 8,5 %. Ces dernières sont affectées par la déconsolidation de Passoã et par l'arrêt des contrats de distribution des marques de champagne Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck.

La répartition géographique des ventes révèle également des disparités, même si toutes les régions où le groupe est présent ont activement participé à la croissance globale de Rémy Cointreau. La zone Asie-Pacifique continue d'être le moteur de la croissance du groupe. La zone Amériques s'appuie toujours sur le levier de la croissance aux États-Unis, qui a été solide lors des deux derniers trimestres. La zone EMEA, qui regroupe l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, a également contribué à la croissance du groupe, notamment grâce à l'excellente dynamique des marchés russe, britannique, et d'Europe centrale. Le groupe a confirmé par conséquent ses objectifs pour 2017-2018, sur ces bases solides.