Réforme des retraites 2023 : à quelle sauce vont être mangés les régimes spéciaux ?

Réforme des retraites 2023 : à quelle sauce vont être mangés les régimes spéciaux ?

Le texte de la réforme des retraites 2023 sera examiné en Conseil des ministres le 23 janvier, avant un passage devant l'Assemblée nationale début février. Que dit-il au sujet des controversés « régimes spéciaux » ?

Publié le 17-01-2023 par Vaérie Macquet

"Nous allons fermer la plupart des régimes spéciaux de retraite existants"


Cette annonce d'Elisabeth Borne faite le 10 janvier, lors de la présentation du projet de réforme des retraites est sans équivoque : non seulement le gouvernement veut supprimer la plupart des régimes spéciaux, mais ceux qui y sont affiliés devront, comme les autres actifs, travailler également plus longtemps... Ces régimes dit « spéciaux » sont antérieurs à la création de la Sécurité sociale, et au régime général qui datent de 1945, et sont, pour la plupart, plus avantageux. Sacralisés durant des décennies, ils sont cette fois bel et bien remis en cause, mais tout le monde n'est cependant pas logé à la même enseigne...


Quelles exceptions ?


Si les nouveaux entrants dans les entreprises bénéficiant de régimes spéciaux n'auront désormais plus accès à ce statut, la « clause du grand-père » continue à préserver les plus anciens bénéficiaires. Les salariés de la RATP, SNCF, Banque de France, IEG et les ouvriers de l'Etat, nés avant le 1er janvier 1980, par exemple, conserveront leurs avantages. Les mineurs et les foreurs, eux, devront être nés avant le 1er janvier 1982 pour être épargnés. Enfin, les régimes autonomes dont bénéficient les professions libérales et les avocats ne seront pas impactés, tout comme les danseurs de l'Opéra de Paris, les dockers, les marins pêcheurs et les salariés de la Comédie française.

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