Cessation de la parution papier

Les observateurs du petit monde de la presse écrite avaient eu tendance à penser, il y a 13 ans, que l'arrivée des quotidiens gratuits comme Metronews contribuait à aggraver la crise dans laquelle les médias papiers se trouvaient. Pourtant, s'il est un enseignement que l'on peut tirer depuis hier soir, c'est que cette crise de la presse quotidienne papier touche aussi les quotidiens gratuits.

En effet, le groupe TF1, propriétaire de Metronews depuis 2011, a contraint la direction de sa filiale à présenter aux salariés un « projet d'adaptation de son organisation », qui s'avère être une véritable révolution symbolique, et économique. Metronews va en effet cesser de paraître sous son format papier, pour ne plus être qu'un site d'information en ligne.

Déclin des recettes publicitaires

Le modèle du journal gratuit, payé par la publicité qu'il contient, ne s'avère plus rentable. Sur l'ensemble des quotidiens gratuits, 20 Minutes, Metronews et Directmatin, les recette publicitaires en chuté de 14,5% en 2014, et de 21,6% supplémentaires durant le seul premier trimestre 2015. Les annonceurs les ont en effet déserté au profit de la publicité digitale, et de l'achat d'espace sur les chaînes de la TNT. Pour Metronews, la conséquence de ce déclin de la publicité a été en 2014 une perte nette de 11,4 millions d'euros.

Le quotidien gratuit va donc devoir se restructurer autour de sa seule édition digitale. Cette restructuration impliquera bien évidemment une réduction drastique des effectifs du quotidien. Il emploie actuellement 97 salariés en CDI, dont 50 journalistes. Le nombre total de salariés pourrait ainsi tomber à 36 d'ici à l'été 2015.