Plan social chez Ford à Blanquefort

Plan social chez Ford à Blanquefort

L'un des principaux employeurs de la région bordelaise, Ford, a annoncé hier un plan social pour son usine de Blanquefort.

Publié le 08-06-2018 par Bertrand Dampierre

Plan social annoncé

 

La nouvelle est tombée hier, glaçante pour les salariés et inquiétante pour les habitants de la région bordelaise, où le constructeur automobile faisait figure d'un des plus solides et des principaux employeurs. Ford a en effet annoncé hier un plan social concernant son usine de Blanquefort, Ford Aquitaine Industries, dans la banlieue de Bordeaux, ainsi que son intention de trouver un repreneur pour le site qui produit des boîtes de vitesse, voire de le fermer éventuellement en cas d'échec de cette démarche.

Dans un communiqué de presse, la direction de Ford a ainsi annoncé que « Ford Aquitaine Industries a présenté un plan de sauvegarde de l'emploi [PSE] complet qui inclut des programmes de redéploiement et de préretraite, ainsi que des mesures pour aider les salariés à rejoindre de nouveaux employeurs dans l'hypothèse où aucun repreneur ne serait trouvé et où le site devrait fermer ». Le groupe a ajouté que sa priorité était « la recherche d'un repreneur présentant un plan de reprise viable ».


Injustifié pour Bruno Le Maire

 

Le premier à réagir à cette annonce a été le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui « regrette vivement cette décision ». Bruno Le Maire s'est également exprimé sur le fond du dossier, montrant qu'il semblait l'avoir déjà suivi de près et que sa connaissance lui permettait de critiquer la décision du constructeur automobile. En effet, Bruno Le Maire a souligné que « des discussions pour céder le site à un industriel sont actuellement en cours ». Selon le ministre de l'Économie, un plan social ne semble pas du tout opportun ni nécessaire chez Ford Aquitaine Industries : « À ce stade, une reprise de la totalité des salariés apparaît possible, et l'ouverture d'un plan de sauvegarde de l'emploi ne semble donc pas justifiée ».

À l'heure actuelle, des négociations sont en cours avec un repreneur potentiel, l'entreprise strasbourgeoise Punch Powerglide, qui fabrique elle aussi des boîtes de vitesse. Mais Ford estime que les négociations pourraient durer encore très longtemps.


Injustifiable pour la CGT

 

Le syndicat CGT a également réagi à cette annonce, et n'a finalement que peu de divergences à exprimer sur celle-ci, par rapport à la position du ministre de l'Économie. En effet, la CGT a déclaré à l'agence France-Presse que « le départ de Ford est injustifiable et inacceptable ». 

Philippe Poutou, le représentant CGT du personnel de l'usine, leader du NPA et ancien candidat à l'élection présidentielle, a toutefois appelé les pouvoirs publics à imposer à Ford de respecter les salariés : « Nous exigeons toujours le maintien de l'activité et des emplois par Ford, qui a reçu des aides publiques pendant des années. Nous exigeons que l'État et les pouvoirs publics arrêtent leur hypocrite impuissance, qu'ils imposent enfin à Ford de respecter ses engagements et ses obligations à l'égard des salariés ».

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