Pétrole : la croissance de la demande mondiale va ralentir en 2024

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La demande pétrolière a augmenté de 2,2 millions de barils par jour (mb/j) cette année, pour atteindre un record historique de 101,8 mb/j, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Les réductions de l'offre de l'Opep+, notamment de l'Arabie saoudite et de la Russie, sont partiellement compensées par la hausse des productions aux Etats-Unis, au Brésil et en Iran. Du côté de la demande, la Chine a battu un record mensuel en juillet en consommant 16,7 mb/j, porté par les besoins en kérosène et en essence mais surtout par ceux de la pétrochimie, dont la Pékin développe les capacités. En 2024, la demande mondiale n'augmentera que de 900.000 b/j.

Publié le 14-09-2023 par Robert Jules

Avec un prix du baril de pétrole Brent, qui a gagné plus de 8% en un mois et est revenu s'installer au-dessus de 92 dollars ces derniers jours, l'économie mondiale fait face au retour du pétrole cher, notamment depuis que l'Arabie saoudite et la Russie ont confirmé prolonger la réduction de leur offre jusqu'à la fin de l'année, respectivement de 1 million de barils par jour (mb/j) et de 400.000 b/j.

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Ces coupes interviennent alors même que la demande mondiale reste à un niveau record, à 101,8 mb/j cette année, soit 2,2 mb/j de plus par rapport à 2022, et que le niveau des stocks mondiaux de pétrole est tombé en août à son plus bas niveau depuis 13 mois, indique le rapport mensuel sur le pétrole, publié ce mercredi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En 2024, la demande mondiale devrait augmenter plus modestement, de 900.000 b/j, à 102,8 mb/j. Ce ralentissement est dû à la croissance économique mondiale qui ne devrait atteindre que 3% (à peine 1,4% pour l'ensemble des économies avancées), selon les dernières estimations du FMI, et aux besoins en carburant pour le transport routier qui vont stagner « dans la plupart des grands marchés », indique l'AIE.

A court terme, les prix du baril pourraient encore s'apprécier, l'agence anticipant un marché en déficit au cours du dernier trimestre de l'année. En cause, la baisse de la production de l'Opep+ - le partenariat qui réunit les 13 pa

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