N'oubliez pas l'IA et la finance, monsieur Attal !

chronique philippe mabille

CHRONIQUE L'IL DE L'ÉCO. Retrouvez chaque semaine la chronique de Philippe Mabille, directeur de la rédaction de La Tribune.

Publié le 04-02-2024 par Philippe Mabille

On se souvient encore du « mon adversaire, c'est le monde de la finance », prononcé par le candidat socialiste François Hollande lors du fameux discours du Bourget en janvier 2012. Une déclaration à replacer dans le contexte de l'époque, quatre ans après la faillite de Lehman Brothers et en pleine crise de la zone euro. Si elle reste depuis un marqueur fort du clivage gauche/droite en France, la finance n'est plus, en revanche, l'ennemi à abattre chez les travaillistes britanniques. Au contraire : de l'autre côté de la Manche, à quelques mois d'élections législatives que le Labour est en passe de remporter après quatorze ans loin de Downing Street, la gauche fait les yeux doux à la City de Londres.

Lire aussiEmmanuel Macron devrait s'inspirer de Gabriel Attal


« Le prochain gouvernement travailliste défendra sans complexe le secteur des services financiers du Royaume-Uni [...], qui soutient des millions d'emplois et des milliards de livres d'investissements », a assuré mercredi Rachel Reeves, la principale responsable économique du Labour. Celle qui deviendra probablement chancelière de l'Échiquier si le parti travailliste revient au pouvoir a même utilisé un argument sonnant et trébuchant : à la BBC, elle a promis que le plafonnement des bonus des banquiers instauré en 2009 et supprimé l'an dernier par le gouvernement conservateur ne sera pas rétabli. De quoi faire s'étrangler la gauche radicale, qui, de Jeremy Corbyn à Ed Miliband, n'a cessé de dénoncer la cupidité (« greed

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités