Une fronde des distributeurs qui s'organise ?

Alors que le groupe Carrefour vient d'annoncer avoir déréférencé les marques du groupe Pepsico pour cause d'augmentations abusives, Michel-Edouard Leclerc a, pour sa part, assuré que les distributeurs se sont alliés pour demander aux industriels « de la baisse des prix, parce qu'ils se sont trop sucrés l'année dernière. [ ] On va aller chercher des poches de baisse de prix, on va aller casser la gueule à l'inflation, et on va arriver avec une inflation vers la fin janvier, début février, qui sera au moins moitié moins que l'année dernière », promettait ainsi le patron des centres E. Leclerc, sur France 2, en début de semaine.

« C'est pas joué ! »

Malgré la volonté supposée des autres grands acteurs de la distribution (Carrefour, Intermarché, Super U, Auchan...), et celle affichée par Michel-Edouard Leclerc, de combattre énergiquement l'inflation, le patron breton l'admet : « C'est pas joué ! » ... Et d'expliquer : « Beaucoup d'industriels demandent encore des hausses de 6 à 8 %. » Pour justifier cette hausse, les industriels mettraient en avant l'inflation du « prix du conditionnement », selon lui. Certains secteurs devraient connaître une baisse des prix plus rapide. « Il y a des marchés de matières premières comme celles des céréales ou du café où cela a bien baissé ». « On parle du prix des pâtes, on parle du prix de la farine », a-t-il précisé.