LVMH progresse au troisième trimestre, sauf en Chine

LVMH progresse au troisième trimestre, sauf en Chine

Le grand groupe français de luxe est le premier à publier ses résultats du troisième trimestre 2015. Ils sont encore en progression, sauf en Chine, ce qui inquiète les investisseurs.

Publié le 14-10-2015 par Aglaë Derouen

Excellents résultats

 

Le numéro mondial du luxe a publié ce jour ses résultats du troisième trimestre de l'exercice 2015. Ses ventes ont ainsi progressé de 16% durant cette période estivale, et son chiffre d'affaires atteint donc 8,58 milliards d'euros sur le trimestre, légèrement supérieur au consensus des analystes. La croissance organique s'élève à 7%, alors que les marchés attendaient 6%. Et sur 9 mois, le chiffre d'affaires global de LVMH atteint 25,3 milliards d'euros, ce qui représente une croissance organique de 6% depuis le début de cette année, qui, là encore, dépasse légèrement les espérances des analystes et des agences de notation.

Les activités de mode et de maroquinerie affichent une croissance de 5%, un peu inférieure aux attentes, mais la branche Vins et Spiritueux, chahutée depuis quelques mois par la crise du Cognac en Chine, crée la surprise en atteignant un taux de croissance inespéré de 7%, dont 20% en Chine sur la seule période estivale. La marque Hennessy en profite pour atteindre un taux record de croissance, à 23%. De même, les ventes de champagnes sont en augmentation de 10%.

 

 

Mais accueil mitigé des investisseurs

 

Dans l'univers des parfums et des cosmétiques, le groupe dirigé par Bernard Arnaud continue sur sa lancée, en croissance de 7%. Sephora maintient le cap dans le secteur de la distribution sélective, avec une hausse des ventes de 5% dans le secteur, tirée vers le bas par les déboires de DFS et la diminution du tourisme chinois à Hong-Kong. Dans la joaillerie et les montres, les marques Bulgari et Hublot réalisent d'excellentes performances, et permettent à la branche d'enregistrer une progression de 11%.

Malgré cela, les investisseurs jouent les blasés et ont accueilli avec une moue dédaigneuse les belles performances du champion français du luxe, et le titre est en baisse à la bourse de Paris. Il semblerait qu'ils se focalisent sur les 5% de croissance de Louis Vuitton et du secteur de la maroquinerie, qui reste pourtant dans la moyenne du groupe, mais dont ils auraient visiblement espéré mieux. En filigrane de ce petit mouvement de défiance se profile le spectre de la crise chinoise, dont la performance honnête mais pas exceptionnelle de Louis Vuitton pourrait être un signe avant-coureur. Les marchés redoutent en effet que la dégradation de la situation économique en Chine ne finisse par peser sur les résultats de l'industrie du luxe.

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