Les 355 jours « sans » d'Emmanuel Macron

Photo d'une manifestation apres la decision du conseil constitutionnel

POLITISCOPE. La victoire juridique d'Emmanuel Macron avec la décision du Conseil Constitutionnel pourrait constituer pour le chef de l'Etat une victoire à la Pyrrhus et une défaite politique.

Publié le 15-04-2023 par Marc Endeweld

« Ne rien lâcher, c'est ma devise », a lâché Emmanuel Macron vendredi matin en visite sur le chantier de Notre-Dame. Une énième provocation ? Ces dernières semaines, les manifestants n'ont pas cessé de chanter dans leurs cortèges : « On lâche rien ! » Le président de la République semble oublier que pour assurer sa visite dans la cathédrale en convalescence, les forces de l'ordre avaient dû boucler l'accès à l'île de la Cité. Au même moment, c'était à Élisabeth Borne, la Première ministre, d'être interpellée lors d'une visite d'un supermarché en Normandie. Et ce n'est pas la décision du Conseil de Constitutionnel de valider le projet du gouvernement sur les retraites, tout en rejetant les dispositions les plus sociales intégrées au cours des débats ou la première demande de RIP (Référendum d'Initiative Partagée), qui va calmer les esprits. D'autant plus que le chef de l'État a immédiatement annoncé vouloir promulguer la loi dans les 48 heures !

Fin mars, le grand constitutionnaliste Dominique Rousseau, connu pour ses ouvrages par de nombreuses générations d'étudiants, avertissait : « Je dirais même que l'institution joue en quelque sorte son destin dans cette affaire. Il semble difficile, en effet, qu'elle ne censure pas la loi sur la réforme des retraites tant les motifs d'inconstitutionnalité pour des raisons de forme sont sérieux ». Et de citer pêle-mêle : les débats précipités à l'aide d'outils comme l'article 47.1, détourné de son usage habituel, des amendements déclarés

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