Le Centre Spatial Guyanais (CNES) vise un objectif de 30 lancements en 2030

Centre spatial guyanais CSF

La directrice du Centre spatial guyanais Marie-Anne Clair vise 30 lancements en 2030 : 10 à 12 Ariane 6, 5 à 6 Vega-C plus des tirs effectués par des micro-lanceurs. La modernisation du CSG donnera la capacité à l'Europe de lancer tous les deux à trois jours.

Publié le 10-10-2023 par Michel Cabirol de Kourou

Trente lancements en 2030 (contre trois cette année). C'est le slogan personnel de la directrice du Centre spatial guyanais (CSG) Marie-Anne Clair pour conjurer le mauvais sort qui s'acharne sur le port spatial européen. Un objectif qu'elle rabâche sans cesse à ses équipes pour les motiver après les terribles coups du sort endurés par le CSG depuis quatre ans : crise du Covid avec fermeture de la base, arrêt des tirs Soyuz à la suite de l'invasion russe en Ukraine et baisse drastique de la cadence de lancements en 2022, 2023 et 2024 en raison des retards répétés d'Ariane 6 et des défaillances techniques de Vega-C. « Nous sommes dans une période compliquée, cela ne fait pas l'ombre d'un doute, n'élude-t-elle pas. Et on ne savait pas que cela allait durer quatre ans ».

Tous ces événements ont eu « un impact sur l'activité de la base spatiale. On est actuellement dans une cadence de lancements qui est très, très basse. Trois lancements cette année, puis entre deux et quatre suivant les prévisions l'année prochaine alors que la base a été dimensionnée pour opérer 12 lancements par an », explique Marie-Anne Clair à La Tribune.

Elle entrevoit le bout du tunnel à la fin de l'année 2024 avec le retour en vol de Vega-C conjugué à la montée en puissance d'Ariane 6. Résultat, la première femme à diriger le CSG est donc en train de configurer la base spatiale pour effectuer six à sept tirs Ariane 6 par an et trois à quatre vols Vega à partir de 2024/2025. A l'horizon 2030, elle vise pou

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