Le CCE d'EDF demande une expertise sur l'EPR britannique

Le CCE d'EDF demande une expertise sur l'EPR britannique

Consultés par la direction d'EDF, les élus du Comité Central d'Entreprise se sont prononcés à l'unanimité pour une expertise indépendante sur le projet Hinckley Point.

Publié le 10-05-2016 par Guilhem Baier

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Les élus du Comité Central d'Entreprise d'Électricité de France se sont réunis cet après-midi, comme ils y avaient été invités par Jean-Bernard Levy fin avril, pour statuer sur l'opportunité et la faisabilité du projet de construction de deux réacteurs nucléaires sur le site d'Hinckely Point, en Grande-Bretagne.

Confrontés aux tenants et aboutissants du projet, et traversés en interne par un clivage fort, entre ceux qui pensent que ce projet met en danger la pérennité d'EDF et ceux qui y voient le moyen de sauver leur entreprise et toute la filière nucléaire, les élus du personnel ont choisi de ne pas trancher : « À ce stade, les quatre délégations (FNME-CGT, CFE-CGC, FCE-CFDT et FO Energie et Mines) considèrent que de nombreux documents et réponses leur manquent afin d'être en mesure de formuler un avis éclairé et motivé », précise le communiqué du CCE de l'énergéticien historique.

 

Laisser le temps au temps

 

Le CCE a donc décidé de se mettre en situation de disposer de plus d'éléments afin de pouvoir rendre un avis véritablement éclairé. L'instance représentative des salariés d'EDF a donc pris la décision de mandater les cabinets Secafi et Degest, pour qu'ils analysent avec précision les conséquences du projet de construction des deux réacteurs nucléaires britanniques, sur les finances de l'entreprise, mais aussi sur son organisation, et sur les aspects sociaux et techniques.

Selon l'agence Reuters en revanche, il semblerait que la réunion ait parfois pris des allures de dialogue de sourds, la direction voulant limiter le débat au rôle et au soutien des partenaires chinois, alors que les représentants du personnel souhaitaient « un débat plus large ». En effet, les représentants du personnel souhaiteraient aussi pouvoir bénéficier des retours d'expérience des deux EPR en cours de construction, à Taishan en Chine, et à Flamanville dans la Manche, avant que le chantier d'Hinckley Point ne soit lancé. Mais pour cela, il faudrait attendre environ 3 ans.

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