« La transformation écologique nécessite impérativement l'industrialisation du pays » (Eric Lombard, Caisse des Dépôts)

Eric Lombard

Présent à Aix-en-Provence pour les Rencontres économiques, le directeur général de la Caisse des Dépôts rappelle l'importance du développement maîtrisé des territoires et de la compréhension à avoir du dialogue entre les élus et l'ensemble des acteurs économiques. Le tout dans un esprit d'indépendance et de décentralisation qui semble plutôt bien fonctionner, comme l'appétence pour le programme Action Coeur de Ville semble le démontrer. Et si la crise a également redonné une aura particulière aux villes moyennes, le sujet d'une économie capable d'intégrer l'écologie semble être une équation bien moins compliquée à résoudre qu'il n'y paraît, à partir du moment où elle est bien anticipée.

Publié le 09-07-2022 par Laurence Bottero

Le territoire n'a jamais été autant au coeur des attentions. Si on le regardait déjà différemment avant la crise, les changements et remises en question engendrés par celle-ci ont sans doute accélérer un mouvement de fond qui, certes, existait déjà mais de manière plus discrète.

Pour rappel, c'est déjà dans un contexte de pouvoir redonné aux élus que la Caisse des Dépôts a lancé la Banque des Territoires en 2018. L'idée était déjà de confier à nouveau les manettes décisionnelles aux élus, ceux qui sont sur le terrain et connaissent tout du besoin de leur territoire. Quatre ans après la naissance de cette marque, Eric Lombard n'est pas mécontent du bilan qu'il juge « positif » en rappelant que « le volume de l'investissement sur les territoires a été multiplié par 3 ». Des territoires « qui se transforment ». Vite. L'enjeu étant que cette transformation se fasse bien.

« Bottom up » plutôt que « top down »

Dans le rôle du levier, le programme « Action Coeur de Ville» a créé une appétence certaine auprès des élus. « C'est un bon modèle de l'action territoriale », reconnaît Eric Lombard. Parce que « nous avons mis à disposition une boîte à outils » et que le tout s'est fait avec les différentes associations d'élus. « Les outils sont à leur disposition. Ce sont les élus qui décident des projets », insiste encore Eric Lombard.  Une façon de dire que ce n'est pas un programme national dupliqué en région (comme le faisait l'ex-DATAR) mais qu'il appartient à chaque élu de développer le

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