Le « modèle de Shein » - devenu un emblème - mis en cause

La fast fashion basée sur un modèle de mode à bas prix et un renouvellement rapide des collections, connait une ascension fulgurante tant pour les « pures players » 100% en ligne (Boohoo, Fashion Nova, PrettyLittleThing, Cider, etc) que pour ceux, à l'image de Shein, qui jonglent entre le web, et les enseignes physiques. Récemment, l'ONG « Les Amis de la Terre » a ainsi dénoncé l'impact environnemental de ce dernier. Fondée en 2008 en Chine, basée à Singapour et ciblant dans le monde entier une clientèle jeune, la marque présente «470 000 modèles disponibles en temps réel ». Son mode de production est jugé désastreux, tant sur le plan écologique qu'économique (les enseignes classiques type Camaïeu, Kookaï, ou San Marina tombent les uns après les autres), mais aussi sur le plan social (travail forcé, plagiat, incitation à la surconsommation...). Pour autant, selon le Financial Times, Shein est passé de moins de 5 milliards de dollars en 2019, à près de 30 milliards en 2022.

Le futur « éco-score textile » pourrait changer la donne...

La secrétaire d'Etat chargée de l'Écologie, Bérangère Couillard, a annoncé mardi 11 juillet que le gouvernement va « plancher pour trouver une bonne incorporation » de la part spécifique de la fast fashion dans son « éco-score » pour le textile. Ce dispositif, qui sera mis en place en 2024, visera à calculer l'impact environnemental du secteur et devra être affiché sur les sites des entreprises concernées.