Kindy placé en procédure de sauvegarde

Kindy placé en procédure de sauvegarde

Le tribunal de commerce de Beauvais a placé les chaussettes Kindy en procédure de sauvegarde pour une période de six mois, faute de n'avoir encore trouvé une solution de poursuite de l'activité ou un repreneur potentiel.

Publié le 17-02-2017 par Aglaë Derouen

Procédure collective

 

La décision a été prise le 15 février, mais elle n'a été rendue publique qu'hier soir, fort tardivement. Les fameuses chaussettes Kindy, implantées à Moliens, dans le nord-ouest de l'Oise, depuis le XIXe siècle, ont annoncé aux agences de presse que le tribunal de commerce de Beauvais avait placé le groupe en procédure de sauvegarde. Cette situation, transitoire, durera six mois, le temps de trouver une solution pour sauvegarder le plus d'emplois possible et pour poursuivre l'activité.

C'est la première fois de son histoire que Kindy fait ainsi l'objet d'une procédure collective, et se retrouve sous tutelle d'un administrateur judiciaire, en l'occurrence le cabinet FHB. Ce dernier devra administrer temporairement le groupe et sa principale filiale, The Socks Office. Les unités opérationnelles de production ne sont en effet plus en mesure de faire face à leurs dettes, et toutes les filiales du groupe pourraient ainsi, à terme, être placées en redressement judiciaire.

 

 

Une situation délicate

 

Kindy fabrique et commercialise sous sa marque des chaussettes depuis 1966, mais elle fabrique aussi des chaussures pour enfants sous ses marques GBB et Achille, et sous licence pour IKKS et Catimini. Quel que soit le segment, les ventes du célèbre groupe français ont une nouvelle fois baissé, de 6,6 % l'an dernier.

Kindy souffre en effet d'une concurrence très forte, notamment des grands groupes textiles comme Inditex et son enseigne Zara, qui commercialisent eux aussi des chaussettes à bas prix. Les clients potentiels auraient donc tendance à ne plus effectuer ces achats en grande surface, où Kindy est massivement distribué, pour se reporter sur les grandes enseignes de distribution spécialisées dans le textile.

Depuis plusieurs mois, Kindy cherche des solutions d'adossement, voire de reprise, mais en vain. Comme le souligne le communiqué de presse du groupe, « malgré de nombreuses marques d'intérêt, le groupe n'a pu trouver l'adossement financier ou industriel nécessaire pour mener son redéploiement ». Si rien ne s'améliore dans les six prochains mois, la mise en liquidation pourrait être inévitable.

 

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