Infertilité : les dessous du plan de l'Elysée

Les mesures de l'Élysée contre l'infertilité

Derrière la nouvelle ambition d’Emmanuel Macron, il y a une femme : Constance Bensussan, secrétaire générale adjointe de l’Élysée. Plusieurs pistes concrètes sont déjà à l’étude.

Publié le 21-01-2024 par Caroline Vigoureux

Le 12 janvier, les plus proches collaborateurs d'Emmanuel Macron se réunissent autour de lui pour peaufiner les derniers arbitrages. Dans quatre jours, le chef de l'État donnera une grande conférence de presse. Un chiffre, alors inconnu du grand public, l'alerte tout particulièrement. La natalité chute de 6,6 % en 2023, année durant laquelle 678 000 bébés sont nés en France, soit le nombre le plus faible depuis 1946. L'Insee publiera ces données le matin même du grand oral présidentiel. Il faut donc avoir une réponse politique immédiate. Autour de la table, il n'y a pas vraiment de débat. « L'infertilité est un "beau sujet" qui mérite d'être traité au niveau présidentiel », dixit un participant. Mardi soir, dans la salle des fêtes de l'Élysée, le président annonce la mise en place d'un congé de naissance de six mois, mieux rémunéré que l'actuel congé parentalité, mais aussi un « grand plan » sur l'infertilité, qu'il qualifie de « tabou du siècle ». C'est la première fois qu'Emmanuel Macron, pas le plus volontariste sur les questions sociétales, s'empare de ce thème.

Mais son propos reste très général. Un grand plan infertilité, cela veut tout et rien dire. Que veut-il faire concrètement ? En réalité, l'Élysée travaille déjà sur plusieurs pistes. Selon nos informations, l'exécutif voudrait généraliser un examen gynécologique pour les femmes et un spermogramme pour les hommes, pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, à 25 ans, soit l'âge où les femmes sont le plus fertil

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