« Je suis très motivée pour poursuivre ma mission [et] ne me place pas [dans une perspective de départ]. » C'est ce qu'a déclaré Isabelle Kocher dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Celle qui est l'unique femme dirigeante d'un groupe du CAC 40 veut en effet conserver le poste qu'elle occupe depuis 2016.

Fin du mandat en mai

Depuis son arrivée à la tête du groupe concurrent d'EDF, Isabelle Kocher a entrepris une grande transformation de celui-ci. Mais alors que son mandat arrivera à échéance en mai prochain, le conseil d'administration d'Engie doit décider s'il sera renouvelé ou non dès ce mois de février (le 26). « Engie est un groupe magnifique qui avait un genou à terre quand j'ai pris mes fonctions. Il était en décroissance forte et surendetté. Il perdait de la valeur en Bourse depuis dix ans. Nous l'avons redressé et totalement repositionné au cours de ces quatre dernières années » estime Isabelle Kocher. Celle-ci a ajouté être, depuis quelques semaines, la cible d'une « campagne négative [...] pour le moins surprenante pour tout le monde ». En effet, il a été dit dans la presse notamment que certaines personnes souhaitaient son départ. Reste à savoir ce que le conseil d'administration décidera à la fin du mois. Et qu'en est-il de l'État, actionnaire du groupe à 23,6 % ? Pour Isabelle Kocher, « rien dans ses relations [avec ce dernier] » ne laisse à penser qu'elle n'a plus son soutien.