Corse : « La véritable autonomie, c'est le pouvoir législatif » (Gilles Simeoni)

Gilles Simeoni

Plus d'une semaine après la venue d'Emmanuel Macron en Corse, le chef de file de la majorité nationaliste se dit optimiste quant à l'issue du processus : article dédié dans la Constitution et statut d'autonomie. Il a six mois pour convaincre les parlementaires...

Publié le 09-10-2023 par Jean Marc Raffaelli

LA TRIBUNE - Avec le recul, quel bilan tirez-vous de la visite d'Emmanuel Macron ?

GILLES SIMEONI - Le recul manque encore. Le Président de la République a lui-même indiqué que son discours intervenait dans un moment qualifié d'historique. C'est l'issue que connaîtra le processus en cours qui validera définitivement ou pas cette analyse. Quoi qu'il en soit, la presse étrangère, italienne, allemande, espagnole, souligne unanimement qu'Emmanuel Macron a acté le principe d'une autonomie pour la Corse. Elle considère, vu depuis l'extérieur de la France, qu'il s'agit d'un pas considérable qui consacre la légitimité du combat historiquement mené pour l'autonomie de la Corse. Elle dit aussi, avec lucidité, que ce combat n'est pas encore gagné. J'en suis conscient, mais je reste fondamentalement optimiste.

Dans votre esprit, le pouvoir normatif qui a constitué le point d'orgue du discours présidentiel, c'est un pouvoir législatif ?

Le terme de pouvoir législatif n'a pas été prononcé comme d'ailleurs le terme « peuple corse ». Je le regrette. Je l'avais dit personnellement au Président : un des critères essentiels d'une véritable autonomie, c'est la compétence législative sans laquelle il ne saurait y avoir, pour nous, de point d'équilibre. Il faut donc un pouvoir législatif reconnu à la Collectivité de Corse. Le contrôle a posteriori du Conseil constitutionnel évoqué dans le discours présidentiel montre que l'option est admise en son principe. Reste à savoir ce que seront les compéte

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