Cooperl et Bigard refusent de se mettre à table

Cooperl et Bigard refusent de se mettre à table

La Cooperl et Bigard ont refusé de prendre part hier après-midi à la réunion de concertation organisée par le Ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

Publié le 18-08-2015 par Aglaë Derouen

Cooperl et Bigard, les grands absents

 

Soucieux de trouver une solution à la crise que traverse la filière porcine, le Ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait réuni hier après-midi rue de Varennes les principaux représentants du monde agricole. Mais ceux par qui la crise a pris un nouveau tour, très inquiétant, la coopérative agricole Cooperl et le leader de la viande de boucherie Bigard, étaient absents. Les deux poids lourds de la viande de porc, qui refusent depuis une semaine d'acheter de la viande au cours de 1,40 euro le kilogramme, fixé par le gouvernement, ont aussi refusé de participer à cette réunion plénière. Sans doute craignaient-ils d'être pris à partie par les représentants des éleveurs, voire par les responsables du Marché au Cadran de Plérin, qu'ils boycottent aussi depuis lundi dernier.

 

 

Solutions d'urgence

 

Réunis autour du Ministre à partir de 15 heures, les protagonistes présents avaient comme principal objectif la reprise de la cotation, avec ou sans la Cooperl et Bigard. Ce premier objectif a été atteint, puisque, dès ce matin, le Marché du Porc Breton de Plérin rouvrait ses portes. Il s'agissait d'une exigence vitale pour les producteurs, comme l'avait bien compris le Ministère, qui s'en était ouvert à l'AFP : « Il faut aujourd'hui sécuriser les producteurs qui fournissent le marché au cadran et éviter que des animaux ne restent sans acheteurs dans les exploitations ».

Parallèlement, les syndicats agricoles demandent quant à eux, à l'Etat de pouvoir « abattre des cochons en plus grand nombre et à les stocker avant de pouvoir les vendre », point sur lequel le Ministère leur a donné raison.

 

 

Cooperl et Bigard reçus séparément

 

Mais les problèmes sont loin d'être réglés, notamment en raison de l'absence à la table des deux poids lourds de la viande porcine. La Cooperl et Bigard ont préféré être reçus séparément, et chacun de leur côté par le Ministre, qui s'entretiendra avec l'un et l'autre dans la journée de mardi et mercredi. Pour l'instant, la Cooperl, très virulente, refuse toujours de financer ce qu'elle nomme un « cours politique » et exige un retour à la formule classique de l'offre et de la demande. Bigard, qui semble à la marge moins rigide, est aussi sur la même longueur d'onde. A eux deux, ces acteurs représentent 26% de la viande de porc en France, ce qui les rend, pour l'instant, incontournables.

 

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