Le marché secondaire des montres est en plein essor avec un chiffre d'affaires annuel de 25 milliards d'euros mais il y a un problème. La contrefaçon est de plus en plus importante. D'après Arjen van de Vall, directeur général de Watchfinder (vente de montres d'occasion, filiale du groupe Richemont qui détient aussi la marque Cartier), en 2022, les imitations représentaient jusqu'à 10 % des modèles reçus par les revendeurs.

Rolex et d'autres groupes concernés

Et sur ces 10 % de montres contrefaites, la moitié était des imitations de montres de l'emblématique marque Rolex. « Rolex est la marque de montres de luxe la plus demandée, donc c'est la plus reproduite » a fait savoir Arjen van de Vall. Les outils employés pour fabriquer les montres contrefaites sont de plus en plus sophistiqués, ce qui complique le travail des experts pour différencier les vraies montres des répliques. Autrefois, toujours selon Arjen van de Vall, on pouvait identifier 80 % des contrefaçons à l'oeil nu contre seulement 20 % aujourd'hui. Le problème de la contrefaçon n'est évidemment pas nouveau. Fin 2022, Rolex a décidé de lancer un programme interne de revente de montres de seconde-main authentifiées. Le groupe Omega a quant à lui, en juin dernier, annoncé la poursuite en justice de trois de ses employés, accusés d'avoir participé à la conception d'une montre Speedmaster « Frankenstein », ensuite vendue aux enchères pour plus de trois millions de dollars.