Ce qui menace l'IVG en France

Illustration de la constitution

Le Sénat s'opposera-t-il mercredi à la constitutionnalisation du droit à l'avortement ? La droite estime qu'il est suffisamment protégé. Mais son accès est pourtant très fragile.

Publié le 25-02-2024 par Caroline Vigoureux

Les souvenirs de l'automne 2018 restent assez flous pour Agnes Buzyn. La ministre de la Sante' d'alors avait e'te' somme'e de re'agir aux propos du docteur Bertrand de Rochambeau, pre'sident du Syndicat national des gyne'cologues-obste'triciens de France (Syngof ). Derriere ses lunettes fines, cet homme de 62 ans avait calmement explique' au micro de Quotidien qu'il refusait de'sormais de re'aliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG) pour ne pas « retirer des vies », assimilant cette pratique a un « homicide ». L'ancienne belle-fille de Simone Veil n'avait pas voulu laisser passer cette attaque en regle contre l'avortement et commande' illico un e'tat des lieux sur l'application de la clause de conscience par les me'decins qui refusent de pratiquer les IVG. Combien sont-ils re'ellement a la faire valoir ? La re'ponse a cette question, elle ne l'a jamais eue. Cinq ans et demi plus tard, elle dit ne pas se rappeler avoir un jour obtenu ledit rapport. Et personne ne peut dire si la clause de conscience, qui s'applique dans 23 des 27 pays de l'Union europe'enne, constitue ou non une entrave a l'acces a l'IVG en France.

Lire aussiRévocation du droit à l'avortement : pour les États-Unis, une décision aux graves conséquences sociales et économiques


Une zone grise comme beaucoup d'autres dans le parcours des femmes qui ont recours a l'avortement, bientot cinquante ans apres le discours de Simone Veil a l'Assemble'e nationale. Le projet de loi du gouvernemen

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités