BPCE en demi-teinte

BPCE en demi-teinte

Dans un environnement de taux bas, BPCE a enregistré de bonnes performances commerciales malgré une conjoncture encore difficile, stabilise son résultat net part du groupe, mais régresse sur les fondamentaux.

Publié le 10-05-2016 par Emilie Huberth

Résilience, mais régression

 

Le groupe bancaire issu de la fusion des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne a publié ce matin ses résultats pour le premier trimestre 2016. Dans le communiqué de presse du groupe BPCE, son Président, François Pérol, en a dressé un bilan positif : « Grâce à de bonnes performances commerciales dans ses métiers stratégiques, et à coût du risque faible, le groupe BPCE stabilise son résultat ce premier trimestre, dans un environnement de taux historiquement bas et un contexte de marché difficile ». Selon lui, ils traduisent la « résilience » du modèle du groupe bancaire coopératif.

Le produit net bancaire du groupe BPCE, principal indicateur du secteur, s'élève pour les trois premiers mois de l'année à 5,787 milliards d'euros, accusant une baisse de 4% par comparaison avec la même période de l'exercice précédent. Les métiers de cur du groupe y ont contribué à hauteur de 5,720 milliards d'euros, eux aussi en baisse, mais de 3,1%. Les frais de gestion du groupe ont quant à eux augmenté de 3% sur an, et s'évaluent à 4,394 milliards d'euros. Le résultat brut d'exploitation ressort ainsi à 1,393 milliard d'euros, enregistrant un net repli de 21% par rapport au premier trimestre 2015. Le cur de métier a contribué à hauteur de 1,774 milliard, soit 11,6% de moins que l'an dernier. Le résultat net part du groupe demeure, quant à lui, quasiment stable, n'enregistrant que 1,2% de repli, à 872 millions d'euros.

 

Bon dynamisme commercial

 

En revanche, du côté des performances commerciales, le tableau est beaucoup plus séduisant. La dynamique des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne reste en effet soutenue au premier trimestre 2016. Les encours de crédit, par exemple, ont augmenté de 4,2%, atteignant 400 milliards d'euros. Ce sont principalement le crédit immobilier, en hausse de 5,5% et le crédit à la consommation, augmentant de 9,8%, qui soutiennent la hausse des encours de crédit.

Du côté de l'épargne, on assiste à une hausse similaire. Les encours d'épargne ont en effet eux aussi progressé de 16 milliards d'euros, atteignant 635 milliards. L'épargne de bilan, les dépôts à vue et l'épargne logement ont ainsi respectivement progressé de 3%, 13,3% et 10%. L'épargne financière est également en hausse de 2%, et de 2,8% pour l'assurance vie.

En ce qui concerne les perspectives sur l'année, François Pérol ne s'est pas montré très disert sur le sujet, se contentant de revenir sur l'éventuelle persistance de taux bas, et ses implications pour la stratégie du groupe BPCE : « la persistance probable des taux bas pendant une période longue conduit le groupe à lancer une réflexion approfondie sur un nouveau programme de transformation et d'excellence opérationnelle ».

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