Armement : des relocalisations très ciblées mais essentielles

Eurenco munitions

Munitions, composants, matières premières... Exposée relativement faiblement à des dépendances étrangères (10% de sa production), l'industrie de défense fait toutefois aujourd'hui l'objet d'une attention du ministère des Armées pour réduire certaines de ses vulnérabilités.

Publié le 28-06-2023 par Michel Cabirol

Un « reset » majuscule...C'est l'histoire d'un changement de paradigme inimaginable encore à l'aube de l'année 2020 où de nombreux responsables politiques et industriels vantaient encore sans aucune vision à long terme les avantages économiques et financiers de la mondialisation. La crise sanitaire (Covid 19) puis la guerre en Ukraine ont remis en question un certain nombre de convictions en révélant brutalement et cruellement aux responsables politiques et industriels français (mais pas que) les vulnérabilités de la France et de ses filières industrielles, qui dépendent de plus en plus des pays étrangers pour les approvisionnements stratégiques notamment.

« Nous avons fini par penser, dans les années 90 et 2000, que l'Europe était devenue un gros marché, confortable, théâtre d'influence et de prédation à tout-va (...) Funeste erreur ! Nous devons pour ces infrastructures critiques, retrouver, au niveau européen, une vraie politique de souveraineté ! », avait très clairement expliqué en février 2020 à l'École de guerre Emmanuel Macron.

L'industrie de défense, qui semblait par définition être souveraine plus que toute autre secteur, n'échappe pas non plus à cette exposition risquée de dépendances étrangères (majoritairement en Europe), qui représentent 10% environ de la production de l'industrie de l'armement tricolore. La sécurisation des chaînes d'approvisionnement implique donc, lorsque cela est possible, la relocalisation de certaines productions dans un objectif de réduct

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