Areva intéresse Rosatom

Areva intéresse Rosatom

Le champion russe du nucléaire serait prêt à faire partie des investisseurs étrangers présents au capital de la nouvelle version d'Areva, Areva NewCo.

Publié le 28-12-2016 par Guilhem Baier

Intérêt pour Areva

 

Le groupe nucléaire russe a fait savoir hier par le biais de son patron pour l'Europe occidentale, Andreï Rojdestvine, qu'il serait prêt à investir dans la nouvelle entité créée autour des activités d'Areva concentrées sur le cycle du combustible, et à faire partie du pool d'investisseurs étrangers admis au capital d'Areva NewCo.

Actuellement, des discussions sont en cours avec des partenaires industriels d'Areva, pour que ceux-ci puissent entrer au capital, comme le chinois Chinese National Nuclear Corporation (CNNC), et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI). La participation totale prévue ne devrait pas excéder 10 % du capital de la nouvelle entité, qui s'élève à 5 milliards d'euros. Le ticket d'entrée est donc fixé à 500 millions d'euros, pour 10 % du capital. Par ailleurs, on sait que des investisseurs autres ont déjà fait parvenir une offre de ce montant.

 

 

Ecarté jusqu'à présent

 

Rosatom voudrait bien lui aussi prendre sa petite part symbolique du nouvel acteur spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire, d'amont en aval. En effet, lui aussi est un partenaire industriel d'Areva depuis plusieurs années, et s'inquiète donc, à ce titre, de voir les autres partenaires contactés, sans que lui ne le soit.

Mais la période n'est pas des plus favorables pour les relations entre France et Russie, et comme l'actionnaire ultra-majoritaire d'Areva n'est autre que l'État français, Rosatom peine à convaincre : « Nous avons discuté de ces sujets mais ils ne sont pas bien reçus par le gouvernement actuel » a ainsi expliqué à l'agence Reuters Monsieur Andreï Rojdestvine.

Rosatom dispose toutefois d'un négociateur hors pair, bien introduit dans les milieux politiques, et qui pourrait s'avérer un atout de poids en cas d'alternance politique en France au printemps 2017. Il s'agit en effet de l'ancien patron d'EDF, Henri Proglio.

 

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