Une cession logique et réfléchie

L'opération commencée en décembre 2015 vient enfin de trouver son aboutissement. Après plusieurs mois de négociations exclusives avec le groupe industriel américain Mirion Technologies Inc., Areva vient d'annoncer la finalisation de la cession de Canberra, sa filiale spécialisée dans la conception et la fabrication d'instruments de détection et de mesure de la radioactivité.

Dans le contexte difficile que traverse l'ex-géant du nucléaire français depuis la découverte de près de 5 milliards de pertes dans son exercice 2014, Areva a entamé un vaste de plan de restructuration, qui l'a conduit successivement à tailler dans ses effectifs, et à revoir complètement sa stratégie et son périmètre d'activités pour se recentrer sur le cycle du combustible nucléaire, de l'amont à l'aval. Ainsi, Areva doit se séparer de nombreux actifs, devenus non-stratégiques, parmi lesquels se trouve Canberra. « La cession de Canberra à Mirion est conforme à notre plan de restructuration et notre feuille de route stratégique précédemment annoncés en juin », a ainsi précisé Philippe Knoche, son Directeur Général.

Un acteur de référence

Canberra, qui compte actuellement près de 1 000 collaborateurs, va donc rejoindre le giron de l'entreprise américaine Mirion. Basée à San Francisco, et très bien implantée en Europe, en Asie, et en Amérique du Nord, la société Mirion est elle-même un acteur de premier plan du domaine de la mesure et de la détection de la radioactivité. Comme l'explique Philippe Knoche dans le communiqué de presse de son groupe, « Mirion a été sélectionné par Areva notamment en raison de sa longue histoire de fournisseur de l'industrie nucléaire en toute fiabilité, de son bilan en matière de création et de maintien d'emplois hautement qualifiés en France et de sa solidité financière ».

L'alliance des deux sociétés est en outre la garantie de l'émergence d'un acteur hautement spécialisé, dont les capacités d'innovation et la grande qualité des produits en font une référence majeure du secteur.