Alstom perd le marché de 28 intercités au profit de l'espagnol CAF

Alstom perd le marché de 28 intercités au profit de l'espagnol CAF

La SNCF a officiellement annoncé hier avoir préféré l'offre du constructeur espagnol CAF à celle d'Alstom. Un contrat à près de 800 millions d'euros qui échappe donc à l'entreprise française et met une de ses usines en difficulté.

Publié le 19-09-2019 par Esther Buitekant

La SNCF a plébiscité la 'meilleure offre' 


C'est un véritable coup dur pour Alstom. Alors que l'entreprise française dirigée par Henri Poupart-Lafarge espérait obtenir un marché de 800 millions d'euros pour la réalisation de 28 trains destinés aux lignes Intercités Paris-Toulouse et Paris-Clermont, la SNCF lui a préféré le groupe espagnol Construcciónes y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF). La SNCF a précisé dans un communiqué que l'offre de CAF 's'est avérée être la meilleure sur les critères de performance technique, d'innovation et de coût.' Selon le groupe public, cette commande va permettre de créer 250 emplois dans l'usine que CAF possède depuis 2008 à Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées. Ces rames électriques et proposant 'un haut niveau de confort et d'équipement' seront donc fabriquées en Espagne avant d'être assemblées en France. 


Inquiétudes à l'usine Alstom de Reichshoffen 


L'inquiétude grandit dans l'usine Alstom de Reichshoffen (Bas-Rhin) dont la production n'est assurée que jusqu'en 2021-2022 et qui attendait donc beaucoup de ce marché. Le PDG d'Alstom avait fait part de son inquiétude la semaine dernière dans une interview à La Tribune : "Sans cette commande, la charge du site serait durablement affectée, avec des conséquences en termes d'emploi" déclarait-il alors. Ce marché aurait représenté 10 ans de production pour l'usine dont l'avenir est aujourd'hui menacé.

 

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