Airbus supprimera 1 164 emplois

Airbus supprimera 1 164 emplois

La fusion entre Airbus Group et Airbus va faire des dégâts. En tout, ce sont 1 164 postes dans les fonctions support et administratives qui vont être supprimés.

Publié le 30-11-2016 par Bertrand Dampierre

Un plan douloureux

 

Les syndicats de salariés du constructeur aéronautique européen avaient de sérieuses craintes que la rationalisation de l'organisation d'Airbus n'engendre des suppressions d'emplois. Mais sans doute pas à ce point. La direction a en effet dévoilé hier le plan « Gemini », qui organise le rapprochement entre l'avionneur civil et Airbus Group. Dans un communiqué de presse paru hier soir, Tom Enders insiste sur la nécessité de s'imposer des « structures plus légères », afin d'améliorer la compétitivité du groupe. C'est là le principe même du plan Gemini.

 

Suresnes démantelé

 

Celui-ci prévoit la suppression de 1 164 postes en Europe dans le groupe Airbus. Un site est plus touché que les autres, celui de Suresnes dans les Hauts-de-Seine, qui sera purement et simplement démantelé. L'activité de recherche, principale destination du site suresnois, va être transférée à Toulouse et seule une dizaine d'emplois de relations publiques y subsistera. Un autre site s'avère aussi touché par le plan Gemini que le site suresnois. Il s'agit de celui d'Ottobrunn, près de Munich.

Sur les 1 164 suppressions de postes, 640 se situent en France, dont 308 à Suresnes et les autres réparties entre Toulouse et Marignane. En Allemagne, il y en aura 429, à Hambourg, Brême, Ulm et surtout Ottobrunn. Les autres pays européens sont beaucoup moins touchés : 39 postes supprimés en Espagne, 54 au Royaume-Uni et 1 en Belgique, selon les chiffres révélés hier après-midi par la direction des ressources humaines du groupe.

 

Des solutions adaptées

 

Selon la direction, ce plan ne devrait impliquer que peu de licenciements secs, le moins possible en tous cas. Elle souhaite avant tout trouver des solutions « adaptées » à chacun, et « sur la base du volontariat ». Ce qui semble indiquer qu'Airbus va proposer des plans de départs volontaires et de départs anticipés ainsi que de la mobilité interne, qui doit principalement profiter au siège social toulousain.

Toutefois, comme l'a précisé le directeur des ressources humaines, Thierry Baril, « si, début 2018, nous devions constater que ces mesures ne sont pas suffisantes, nous serions obligés de considérer des mesures de licenciements économiques contraints ».

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