Airbus et Thales vont devoir réviser à la hausse le prix des satellites de nouvelle génération (2/3)

Airbus Space Thaicom

Les activités spatiales ont privé Airbus d'un nouveau bénéfice record en 2023. Le constructeur a été obligé de prendre une provision annuelle de 600 millions d'euros. D'une manière générale, la base de coûts des satellites de nouvelle génération reconfigurables (SDS) pose question.

Publié le 16-02-2024 par Michel Cabirol

Les résultats 2023 d'Airbus ont confirmé la très mauvaise passe des deux constructeurs de satellites en France, en l'occurrence Space Systems, logé dans Airbus Defence and Space (Airbus DS). Ainsi, le bénéfice opérationnel d'Airbus DS a fondu de 40% en 2023, à 229 millions d'euros, amputé par une charge de 600 millions d'euros dans l'activité spatiale. Cette charge correspond à la révision des estimations au terme de certains programmes de satellites, essentiellement ceux de la gamme OneSat, des satellites de télécoms géostationnaires sur lesquels Airbus a rencontré de nombreuses difficultés de développement en raison des technologies qui n'étaient pas assez matures (satellites Software Defined reconfigurables). Ce qui a entrainé des retards de livraison, donc des surcoûts, et, enfin, des provisions dans les comptes 2023.

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« Nous avions des hypothèses trop optimistes » sur les coûts de développement de ces programmes au long cours et leurs perspectives commerciale, a reconnu jeudi Guillaume Faury lors de la présentation des résultats d'Airbus. « C'est aussi le prix à payer pour ces nouvelles technologies très innovantes et donc une prise de risque ».

Mêmes sanctions pour Thales Alenia Space (TAS) avec sa nouvelle ligne de satellites de télécoms « Space Inspire », sur lesquels le groupe a lui aussi rencontré des difficultés de développement en raison de technologies déployées ayant des niveaux

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