Voiture à hydrogène : la chute de l'ex-champion français Hopium en 4 questions

Hopium Vernon usine

La mise en redressement judiciaire de la startup française Hopium fin juillet, sur laquelle le monde politico-économique misait, est révélatrice des difficultés du secteur mais aussi des besoins en financements colossaux. Un sujet sur lequel la France peine à progresser.

Publié le 28-07-2023 par latribune.fr

Elle était attendue comme le nouveau champion français, un rival de « Tesla » de l'hydrogène. La startup parisienne Hopium, qui promettait encore récemment de mettre sur le marché la première berline présentée en grande pompe lors du salon de l'automobile à Paris en 2020, a pourtant annoncé fin juillet son placement en redressement judiciaire, provoquant une chute de 40 % de son action.

Pourquoi la faillite d'Hopium est-elle emblématique ?

Hopium était attendue comme une « success story » à la française. Depuis sa création en 2018, les éléments de l'histoire semblaient réunis : un patron-entrepreneur, Olivier Lombard, ancien pilote de course automobile, un soutien financier de Total et de Michelin, un design et un positionnement haut de gamme (autour de 120.000 euros), de la performance (une berline « Machina », dotée de 500 chevaux et une autonomie de 1.000 km), un marché de masse (8.000 voitures par an à l'horizon 2030), une introduction en Bourse fin 2021, un ancrage régional en Normandie, et même, un ex ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, recruté alors dans son conseil d'administration.

Aussi, Hopium arrive au bon moment. En 2020, les ministres de l'Economie Bruno Le Maire et de la Transition Ecologique annoncent un plan de 7 milliards d'euros dédié aux technologies hydrogène et aux nouvelles mobilités décarbonées.

Confiant, Olivier Lombard avait alors fait un pari : en 2025, l'infrastructure pour recharger les véhicules hydrogène aura maillé le territoire, d

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