Saisons 1 et 2 : je t'aime moi non plus

Lundi 4 avril, Elon Musk révélait avoir acheté, pour près de 2,9 milliards de dollars, 9,2% des parts de Twitter. Dès le lendemain, le réseau à l'oiseau bleu proposait à son nouveau premier actionnaire, une place au conseil d'administration. Parag Agrawal, le CEO, tweetait alors : "Je suis ravi de partager que nous nommons Elon Musk au sein du conseil d'administration ! A travers les conversations avec Elon ces dernières semaines, il était devenu clair qu'il apporterait une grande valeur à notre Conseil d'administration". Ce à quoi répondait le patron de Tesla : "J'ai hâte de travailler avec Parag & le conseil d'administration de Twitter pour amener des améliorations majeures à Twitter dans les prochains mois !". Pourtant, il déclinait la proposition dans la foulée, conscient qu'en acceptant un poste au conseil d'administration jusqu'en 2024, il s'empêchait de monter à plus de 14,9% du capital de l'entreprise. Or...  Quelques jours plus tard, il proposait d'acheter 100% des parts de Tweeter, pour 43,4 milliards de dollars, et d'en prendre ainsi le contrôle total. Rappelons que le milliardaire, critique depuis des années la politique de modération du réseau social qui revendique 212 millions d'utilisateurs monétisables par jour... Alors, investissement financier, ou volonté de modeler cette plateforme, dont, il est - grâce à ses 81 millions de followers -t l'un des utilisateurs les plus suivis au monde... ? Le multimilliardaire ne précisait pas, sa motivation mais indiquait : "C'est ma meilleure offre et mon offre finale". Twitter, pour sa part indiquait "réfléchir" à cette offre "non sollicitée et non contraignante".

Saison 3 : guerre ouverte ...

Après qu'Elon Musk ait enchainé ces derniers jours, une série de tweets plus provoquants les uns que les autres ( il proposait par éxemple,  de "convertir le siège de Twitter à San Francisco en refuge pour les sans-abris", car "personne ne s'y déplace de toutes façons" );  Twitter lançait sa contre-attaque. Un communiqué annonçait ainsi vendredi 15 avril, que le réseau social disposait d'un plan visant à : « réduire la possibilité qu'une entité, une personne ou un groupe ne prenne le contrôle de Twitter en accumulant des titres sur le marché sans payer à tous les actionnaires une prime appropriée ou sans donner suffisamment de temps au conseil d'administration pour prendre des décisions éclairées ». Objectif clairement affiché : bloquer l'offensive d'Elon...